Fruit d’une rencontre inédite entre art asiatique et dressage de haute école, son dernier spectacle, Le Centaure et l’animal, enflamme Chaillot à la veille de Noël. Grand maître du Buto, célèbre danse japonaise née dans les années 60, Ko Murobushi, 63 ans, prête son corps longiligne, musculeux et sous tension à un étonnant voyage métaphysique, chorégraphié à partir des Chants de Maldoror. Face à lui, le fondateur du théâtre équestre Zingaro est un cavalier fantomatique qui erre aux confins du vivant, un centaure subtilement mis en lumière par Françoise Michel. Et les chevaux forment un corps de ballet impressionnant de maîtrise millimétrée, Bartabas ayant fait le choix d’un minimalisme puissant, qui repose sur l’art de la transformation. Dans le même temps, au Fort d’Aubervillliers, on peut encore voir Darshan, spectacle conçu en 2009 comme un théâtre d’ombres onirique, à l’occasion des 25 ans de la troupe.
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