Nommé fin juin ministre de l’Education nationale et porte-parole du gouvernement, Luc Chatel passe donc dans la classe supérieure et effectue cette semaine sa première – et cruciale – rentrée scolaire. Le maire de Chaumont n’a pas le même profil que ses prédécesseurs de la rue de Grenelle. Ni agrégé ni énarque, gestionnaire de formation et spécialiste de la consommation, Luc Chatel est entré en politique par le terrain en gravissant les échelons de Démocratie Libérale puis ceux de l’UMP. Dès son entrée au gouvernement en 2007, il a fait partie du convoité « G7 », le noyau dur des ministres les plus consultés à l’Elysée. Soucieux de faire oublier le couac du supermarché de Villeneuve-le-Roi et d’apaiser les craintes des syndicats échaudés par les suppressions de postes, le ministre est conscient qu’il peut faire l’impasse sur un éventuel état de grâce. S’il s’est montré à l’écoute, l’ancien cadre de l’Oréal est décidé à maintenir le cap des réformes, qui – il l’a promis – n’auront rien de cosmétique.
Réactions