Adoré dans ses rôles de personnage lunaire, il a fait de la maladresse une ode à la poésie et à une certaine forme d’élégance. Pierre Defays de son vrai nom, il est à l’honneur de la Cinémathèque française jusqu’au 27 avril et à l’affiche de Fui Banquero sorti mercredi 13 avril.
Un diplôme de kinésithérapeute en poche, c’est de son propre corps qu’il décide de faire un instrument de travail en s’orientant vers le cours d'art dramatique Charles Dullin. Il peaufine ses personnages dans des sketches avant de mettre son pied chaussé d’une chaussure noire dans le cinéma. Alexandre le bienheureux en 1968 et le fameux Grand Blond en 1972 lancent sa carrière. D’autres succès suivront qu’il soit comédien (La Chèvre en 1981, Un chien dans un jeu de quilles et Les Compères en 1982), ou réalisateur interprète (Le Distrait en 1970, Les Malheurs d'Alfred en 1971, Je ne sais rien, mais je dirais tout en 1973). Une carrière couronnée par un César d’honneur en 2006 pour cette véritable star en France et au pays même des tsars où ses cabrioles font un malheur depuis des dizaines d’années. Son nom est indissociable de ceux de Gérard Depardieu, Jean Carmet, Yves Robert, Francis Veber et Gérard Oury et si certains comiques rêvent de rôles tragiques, Pierre Richard a quant à lui toujours su ajouter aux éclats de rire de son public la tendresse et la profondeur de ses interprétations.
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