Le Centre national d’études spatiales (Cnes) fête cette année ses cinquante ans. Une histoire couronnée de succès : en 1965, les « irréductibles Gaulois » ne se sont pas laissés impressionner par la concurrence russe et américaine de la guerre froide et ont mis en orbite le premier satellite français qu’ils ont appelé… Astérix.
La nuit de Noël 1979, c’est au tour d’Ariane de décoller et d’ajouter une pierre au succès spatial français, confirmé avec le système Argos de géolocalisation par satellite. Mais revenons en arrière : le 19 décembre 1961, le Cnes est créé par le général de Gaulle, alors que les Russes viennent d’envoyer Youri Gagarine au-delà de l’atmosphère. Yannick d’Escatha lui, a bien les pieds sur terre. Sorti vice-major de Polytechnique à vingt ans, il choisit le corps des Mines, la recherche et l’enseignement. Spécialiste reconnu de la mécanique de la rupture, il est nommé chef du bureau de Contrôle de la construction nucléaire en 1978, passe ensuite par Technicatome, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) puis le pôle industrie d’EDF. Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles : en 2003, il est nommé président-directeur général du Cnes. Cet ingénieur, pilote d’avion, est d’ailleurs aussi à l’aise dans les trois éléments (la terre, l’air et l’eau) puisqu’il pratique tout aussi bien la natation et la plongée sous-marine.
Eclairage
Placé sous la tutelle des ministères de la Recherche et de la Défense, le Cnes est un établissement public à caractère industriel et commercial qui dispose de trois centres principaux. Le centre de Toulouse est dirigé par Marc Pircher, le Centre spatial guyanais installé à Kourou est placé sous la direction de Joël Barre et la Direction des lanceurs à Evry est sous la responsabilité de Michel Eymard.
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