Déficit de la Sécu, niches et autres boucliers fiscaux, augmentation du prix des cigarettes : autant de sujets brûlants qui renvoient souvent à un homme, Eric Woerth, grand argentier du gouvernement après avoir été celui de l’UMP et des campagnes présidentielles de Jacques Chirac (en 2002) et de Nicolas Sarkozy. Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique depuis 2007, Eric Woerth a enrichi son portefeuille avec la responsabilité de la Réforme de l’Etat, une fonction qu’il avait déjà exercée dans le gouvernement Raffarin. C’est dire la confiance qu’a accordé le chef de l’Etat à ce protégé d’Alain Juppé, que Dominique de Villepin avait préféré « écarter » en 2005. A la fois grand arbitre et « empêcheur de tourner en rond », comme il se définit lui-même, ce passionné d’escalade suit sa voie dans la discrétion et l’efficacité. Comme le résume Georges Tron, député UMP : « Il est peu expansif, ce qui est une qualité dans notre milieu où tout est excessif ».
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