La goélette Tara est prête à larguer les amarres. Etienne Bourgois, président de la Fondation Tara Océan, lance une nouvelle mission de six mois pour étudier les origines de la pollution plastique. Sous quelles formes arrive-t-elle en mer ? Où faut-il concentrer nos efforts pour stopper son flux ? Quels impacts a-t-elle sur la biodiversité marine ? La mission débute le 23 mai à Lorient, port d’attache de la goélette. 18 escales sont programmées à l'embouchure des principaux fleuves d'Europe.
Pilotée par Etienne Bourgeois et Agnès B., la Fondation Tara Océan est la première fondation reconnue d’utilité publique consacrée à l’Océan. Depuis plus de 12 ans, elle programme des expéditions scientifiques et collecte des relevés pour tâcher de prédire et d’anticiper l’impact du changement climatique. Au total 11 expéditions ont été lancées notamment en Arctique, en Méditerranée, dans le Pacifique. Un nouveau chapitre de la recherche s’ouvre cette année avec la question des fragments de microplastiques, omniprésents dans l’océan. L’échantillonnage est prévu à l’embouchure de 10 des 15 principaux fleuves d’Europe. Devant l’impossibilité de collecter le stock de microplastiques en mer, les équipes scientifiques de la mission estiment que la solution la plus efficace reviendrait à enrayer les flux de déchets depuis les continents. Un message que nous ne pouvons plus ignorer lorsque l'on sait que 80 % des déchets plastiques en mer sont d’origine terrestre.
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