Dans la course à l’Elysée, c’est lui qui donne le top départ. Lui qui fait vérifier et recompter tous les parrainages des candidats. Et lui qui valide très officiellement les candidatures aux prochaines élections présidentielles.
Jean-Louis Debré a donc donné lundi le feu vert à dix prétendants : Nicolas Sarkozy, François Hollande, Marine Le Pen, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly, Philippe Poutou, Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan et Jacques Cheminade. Le président du Conseil constitutionnel a ainsi ouvert une nouvelle période de la campagne présidentielle, au cours de laquelle les médias devront respecter scrupuleusement l’égalité du temps de parole entre les candidats. Fidèle de Jacques Chirac, dont il a été le ministre de l’Intérieur avant la dissolution de 1997, Jean-Louis Debré est passé sans transition du perchoir de l’Assemblée nationale aux salons plus confidentiels de la rue Montpensier en 2007. En acceptant de présider ce Conseil de dix « sages », il a renoncé à toute autre fonction ou appartenance politique, et n’a aucun compte hiérarchique à rendre. Une indépendance et une liberté qui ne sont pas pour lui déplaire.
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