Cet historien spécialiste de l’islam avait pronostiqué il y a deux ans qu’Al-Qaïda pourrait ne pas survivre à l’élection de Barack Obama. Près de dix ans après le 11 septembre 2001, c’est une opération militaire ordonnée par le président américain qui s’est terminée par la mort de Ben Laden.Professeur associé à la chaire Moyen-Orient et Méditerranée de Sciences-po, Jean-Pierre Filiu estime aujourd’hui que la fin de son chef illustre la dégénérescence de l’organisation terroriste mondiale fondée en 1988. Auteur de L’Apocalypse dans l’islam et des Neufs vies d’Al-Qaïda, cet universitaire a constaté qu’Al-Qaïda n’a pas pesé sur les récents soulèvements démocratiques dans le monde arabe et qu’il lui sera difficile de trouver un successeur à son chef historique. Diplômé en chinois et arabe de l’Inalco, Jean-Pierre Filiu a été humanitaire quelques années au Liban puis en Afghanistan au début de sa carrière. S’il considère que les risques de représailles persistent, il ne peut que saluer la fin d’un cycle pour les Etats-Unis qui vont enfin pouvoir tourner la page du 11 septembre.
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