Le Centre Pompidou et la Bibliothèque nationale de France consacrent deux rétrospectives à Anselm Kiefer, peintre d’origine allemande, installé en France depuis 1992. L’occasion de découvrir une œuvre provocatrice et monumentale, un univers à part entière, spectaculaire.
Hanté par les fantômes du nazisme, le travail d’Anselm Kiefer n’en finit pas de faire le deuil de la Seconde Guerre mondiale. Dès le milieu des années 1970, il peint des grands paysages chargés de matière, des champs de bataille désertés, des architectures fascistes, des visions apocalyptiques. Il explore ensuite différents matériaux amalgamés, paille, argile ou fer, le plus souvent dans des tonalités de beige, de terre. Ancien élève de Joseph Beuys, Kiefer fut le premier artiste invité à Monumenta au Grand Palais en 2007 et le premier plasticien titulaire de la chaire de création artistique au Collège de France. Cette année, à 70 ans, l’artiste présente 150 œuvres qui retracent toute sa carrière, ses formats monumentaux (au Centre Pompidou jusqu’au 18 avril) et ses livres-objets, parfois hauts de plus d’un mètre (à la Bibliothèque nationale de France jusqu’au 7 février).
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