Axel KAHN
2009-02-19 00:00:00
Moderniser l'université ? Yes, we Kahn… Mais à certaines conditions. Le président de l'université Paris-Descartes, expert écouté et ancien membre du Comité national d’éthique, est un partisan de la loi sur l'autonomie des universités. Favorable dans un premier temps au décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, il vient néanmoins d'exiger le retrait du texte en cours, le jugeant imparfait et maladroitement présenté dans le contexte actuel. Car le généticien tient tout autant à sa propre autonomie qu’à celle des universités. Refusant d'être la « caution aveugle » du gouvernement, il dénonce la diminution annoncée des postes proposés en faculté et craint que le durcissement du mouvement ne vienne remettre en cause l'ensemble de la réforme. Son « oui de principe mais non quand même » fait donc de lui un atout de poids dans le camps des opposants à la réforme… même s’il est l’un des premiers à dire qu’il faut renouer le dialogue entre politiques et enseignants-chercheurs. Soutenue par Xavier Darcos, la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse constate ce mouvement de protestation mais n’a pas encore enterré son décret. Claire Bazy-Malaurie, la médiatrice qu’elle a nommée pour réécrire le texte incriminé, a commencé à consulter tandis que le mouvement de grogne s'étend. Il a déjà glané de nombreux partisans de renom comme le prix Nobel Albert Fert, voire même des membres de la majorité comme le député et universitaire Daniel Fasquelle.
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