C’est hier, à Copenhague, et des mains de la reine du Danemark que Christine Petit s’est vue remettre le prestigieux Brain Prize 2012, doté d’un million d’euros.
La chercheuse de l’Institut Pasteur, qui partage cette récompense avec la généticienne britannique Karen Steel, voit ainsi ses travaux pionniers sur la surdité héréditaire récompensés. Avec son équipe, elle a identifié les gènes à l’origine d’une vingtaine de formes de surdité héréditaire grâce à une technique innovante, et contribué largement au développement du diagnostic de ces maladies. Née dans une petite commune de Bourgogne, Christine Petit aurait pu s’intéresser aux propriétés olfactives ou gustatives. Mais, par le biais de la médecine puis de la génétique, c’est à l’oreille et à ses faiblesses qu’elle s’est intéressée. Aujourd’hui, celle qui restera la 5e femme en 5 siècles à tenir une chaire au Collège de France entend s’attaquer au décryptage des gènes liés à la presbyacousie (la baisse d’acuité auditive liée à l’âge). Histoire, une nouvelle fois, de se creuser le cerveau...
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