« Comprendre, prévenir, agir ». Le leitmotiv des états généraux de la sécurité à l’école, qui se tiennent depuis hier à la Sorbonne, est simple mais le problème à résoudre est complexe et surtout pas nouveau. Eric Debarbieux y travaille depuis de nombreuses années. Le président du conseil scientifique des états généraux a déjà supervisé quatre conférences mondiales sur le sujet depuis 2001 et dirige depuis cinq ans l’Observatoire international de la violence à l’école. Ce spécialiste estime qu’il faut avant tout travailler sur le long terme pour obtenir des résultats concrets. Pas vraiment adepte de la voie purement répressive, il aimerait multiplier les partenariats avec les parents d’élèves et ralentir la rotation des enseignants. Réunissant scientifiques, représentants du monde éducatif et des ministères, ces deux journées de réflexion sont une façon de faire le point sur ce que dit la recherche avant une action politique. En ouvrant les débats hier, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a d’ailleurs plaidé pour un éventail de solutions pragmatiques et innovantes, et qui dépassent l’opposition entre tout sécuritaire et tout pédagogique. Convoqués par Luc Chatel après une série d'agressions en milieu scolaire en début d'année, les états généraux de la sécurité à l’école font suite à d’autres réunions d’experts sur différents sujets. A l’origine exceptionnelles, elles ont eu tendance à se multiplier ces deux dernières années avec les états généraux sur la santé (2008), la presse (2009), l’outre-mer (2009), la bioéthique (2009), l’enfance (2010) ou encore l’industrie (2010).
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