« Le climat mondial se réchauffe et ce réchauffement est dû aux activités humaines ». N’en déplaise aux climato-sceptiques, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) est sûr de son fait et a tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme lors de la Conférence de l’ONU sur le climat, qui a débuté ce lundi à Durban (Afrique du Sud).
Car malgré la signature du protocole de Kyoto en 1997, le monde n’a pas cessé de se réchauffer, bien au contraire. La planète bleue vient de connaître la décennie la plus chaude jamais mesurée et le volume de la banquise arctique ne cesse de diminuer. Bref, Michel Jarraud est loin d’être optimiste au moment où les négociations de Durban portent sur un accord visant à limiter les gaz à effet de serre. Ce fils d’enseignants, ancien de Polytechnique et ingénieur météo, a été réélu en mai pour un dernier mandat de quatre ans à la tête de l’OMM, l’institution spécialisée des Nations Unies qui fait autorité pour tout ce qui concerne l’état de l’atmosphère terrestre et du climat. A Genève, où siège l’institution, l’automne est d’ailleurs exceptionnellement doux : il fait environ 7°C de plus par rapport aux normales de saison…
Eclairage
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». La petite phrase de Jacques Chirac au Sommet de la Terre de Johannesburg en 2002 n’a pas fait pschitt, même si de grands pays sont encore réfractaires à l’idée de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. Alors que l’accord de Kyoto prendra fin le 31 décembre, le Japon, le Canada et la Russie ne sont pas prêts à se réengager, et les Etats-Unis ne signeront que si l’accord concerne tous les pays du monde. Néanmoins, les pays de l’Union européenne sont en passe de respecter les objectifs fixés par le protocole de 1997 sur la période 2008-2012.
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