Patrick Michel se félicite de la réussite de la mission Osiris-Rex à laquelle il a participé mardi 22 octobre pour le compte de la NASA. A plus de 300 millions de kilomètres de notre Terre, la sonde aurait réussi à collecter des échantillons de l'astéroïde Bennu et apporté des images de cette planète mineure, large de 510 mètres de diamètre, autour duquel elle gravite depuis 2018. On peut déjà y observer la présence de gros cailloux, dont on ne connaît encore ni les propriétés, ni le mécanisme. "Quelque chose d'extraordinaire", selon le directeur de recherche au CNRS et co-investigateur de la mission, qui ajoute que "tout s'est bien déroulé, mais on ne sait pas encore exactement ce qui s'est passé."
Connu comme l'un des grands spécialistes français des astéroïdes, le natif de Saint-Tropez de 50 ans cumule les diplômes dans le domaine : ingénieur en aéronautique et techniques spatiales de l'ESTACA, DEA en imagerie, astronomie et haute-résolution angulaire, ainsi qu'un doctorat en sciences physiques et astrophysiques. Auteur de plus de 150 publications dans des journaux internationaux, il axe principalement ses recherches sur les processus observés lors des collisions entre les petits corps célestes comme les astéroïdes et les comètes, dont certains pourraient se révéler dangereux pour notre planète. Directeur de recherche au CNRS à l'Observatoire de la Côte d'Azur depuis 2010, Patrick Michel participe également à des projets de mission spatiale, parmi lesquels Hayabusa 2 de la JAXA, lancée en 2014, et Osiris-Rex, un succès lancé en 2016 et qui devrait faire son retour sur Terre en 2023.
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