L’urgentiste le plus célèbre de France ranime la flamme de Charlie avec la parution du deuxième numéro depuis la tragédie du 7 janvier.
Lorsqu’il devient en 1998 le président de l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (Amuf), on est loin d’imaginer à quel point Patrick Pelloux est un homme de combats. C’est en 2003 que son nom commence à être médiatisé lorsqu’il attire l’attention des médias sur les effets de la canicule dans les services hospitaliers. Dès lors il n’a de cesse de défendre l’hôpital public et le service public qui doit y être rendu. En 2004 il commence à collaborer à Charlie Hebdo où il raconte dans ses chroniques la vie des hôpitaux et les conséquences des décisions politiques sur leurs fonctionnements. Transféré au Samu de Paris en 2008, il continue son rôle de tribun, collaborant notamment au Magazine de la santé sur France 5 et publiant de nombreux livres. Le 7 janvier il perd des compagnons, des amis, des frères, mais reste debout pour témoigner et continuer à lutter. Après le numéro historique du 14 janvier vendu à huit millions d’exemplaires, c’est la première fois que le journal reparaît. Des gorges se déploient, des dents grincent, certains rires jaunissent… mais après tout, n’est-ce pas le travail d’un urgentiste de redonner ses droits à la vie ?
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