Rien ne sert de courir, il faut partir à point… voire avant tout le monde. Quelques semaines après son large succès aux régionales, le PS pense déjà à la suite en élaborant un projet économique et social en vue des présidentielles de 2012. Et c’est Pierre Moscovici, député du Doubs et secrétaire national du PS, qui a fait adopter un premier texte au Conseil national ce mardi, avant de le soumettre au vote des militants le 20 mai. Si la vingtaine de pages n’est pas encore un programme de campagne, son intérêt est d’accorder les violons socialistes avant la symphonie des élections. A savoir : proposer un nouveau modèle de société basé sur la réaffirmation de valeurs comme la justice, le progrès ou la solidarité… Plus en détails, le texte propose par exemple de développer les énergies renouvelables, d’élaborer une échelle des salaires réduite dans une proportion de l’ordre de 1 à 20 (dans les entreprises où l’Etat est actionnaire) et de créer un seul impôt progressif prélevé à la source. Pour cet énarque féru de nouvelles technologies, déjà auteur en 1994 d’A la recherche de la gauche perdue et en 2009 de Mission impossible ? Comment la gauche peut battre Nicolas Sarkozy, le film de 2012 ne fait que commencer. Même à deux ans de l’échéance, les candidats à la candidature suprême se multiplient, à gauche comme à droite. Alain Juppé n’exclut plus de se présenter aux primaires UMP si Nicolas Sarkozy venait à ne pas se présenter, il rejoint Dominique de Villepin qui était déjà sur les rangs… avec le désavantage de n’avoir jamais été élu. A gauche, Martine Aubry doit surtout craindre le retour en France de Dominique Strauss-Kahn ou le retour en grâce de Ségolène Royal.
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