On utilise souvent l’image du chef d’orchestre pour se référer à de nombreuses fonctions impliquant des tâches de direction et de coordination d’un groupe. Le métier de chef d’orchestre suppose en effet ces deux qualités, auxquelles il faut encore ajouter une capacité d’écoute, de communication, un sens de l’organisation et une excellente culture musicale (classique et/ou jazz). Comme le titre ne l’indique pas, il existe aussi des femmes chef d’orchestre, même si elles demeurent largement minoritaires dans la fonction…
Le métier de chef d’orchestre ne se résume pas à la seule direction d’orchestre, qu’il s’agisse d’un ensemble symphonique, d’une harmonie, d’un big band, d’une fanfare ou d’un chœur (on parle alors plus volontiers de « chef de chant »). Il est aussi affaire d’interprétation des œuvres. Le concert est ainsi l’aboutissement pour le chef d’orchestre de nombreuses heures de travail marquées par des grandes étapes allant du choix, de l’apprentissage et de l’analyse des pièces au programme, jusqu’au travail du programme en question lorsqu’il est assuré par le même chef, ce qui n’est pas toujours le cas, ce que l’on appelle communément la répétition (mais qui bien souvent débute par un déchiffrage), en présence de l’orchestre. Là encore, cela implique pour le chef de préparer en amont un planning de répétitions, de prévoir éventuellement des répétitions par pupitre (par famille d’instruments) pour travailler les « traits », comme on a coutume d’appeler les passages particulièrement délicats de la partition. A noter que lorsque l’œuvre à interpréter implique un soliste, celui-ci n’intervient pas au cours des premières répétitions mais vient se greffer à l’orchestre lorsque celui-ci est en place musicalement. C’est lors de cette phase de répétition qu’il revient au chef d’orchestre de déployer toutes ses compétences en matière de communication, en développant notamment une gestuelle claire et compréhensible par tous (avec l’aide ou non d’une baguette), pour tirer le meilleur parti des musiciens dont il assure la direction.
Le rôle du chef d’orchestre n’a rien de la figuration, il consiste pour l’essentiel à indiquer le tempo, au moyen de la battue de mesure, les nuances et les entrées des musiciens dans l’orchestre. Un bon chef d’orchestre doit servir au mieux l’œuvre dont il a en charge l’interprétation.
La direction musicale remontrait à la Grèce antique. En effet à cette époque un chanteur avait pour tâche de diriger les chœurs avec le mouvement de ses mains. C’est ensuite au Moyen-Âge que le chef de chœur se munit d’un bâton à la main gauche, marquant le temps avec la main droite. La mesure finira par être battue avec ce même instrument. A la fin de la Renaissance, le chef dirige aux côtés de certains instruments comme le clavecin et le violoncelle qui sont en mesure de donner les départs et le rythme. Dans l’opéra par exemple, le clavecin dirige les chœurs mais la complexité et l’abondance des opéras en France forcent l’usage d’un bâton plus long et plus bruyant qui tua Jean-Baptiste Lully et qui fut abandonné après Jean-Baptiste Rey, le dernier à s’en servir.
L’écriture de plus en plus complexe des compositeurs et la taille de l’orchestre grandissant davantage au XIXe siècle impose la présence d’un seul chef d’orchestre parmi lesquels Hector Berlioz et Richard Wagner qui s’y sont énormément consacrés. Le changement s’opère dans le fait que le chef ne dirige plus en jouant d’un instrument mais en faisant de l’orchestre entier son seul instrument, le bâton étant à ce maître ce que l’archet est au violoniste.
Au nombre des chefs d’orchestre les plus célèbres, on compte Hans Richter, Arturo Toscanini, Herbert von Karajan. La France n’est pas en reste avec Pierre Monteux, Georges Prêtre, favori de Maria Callas, ou encore Pierre Boulez, qui rivalisent avec les meilleurs chefs d’orchestre internationaux. Si le métier de chef d’orchestre est presque toujours un métier de vocation, il peut être exercé en parallèle d’une autre activité, à l’image de Leonard Bernstein et Daniel Barenboim, que l’on connait également pour leurs talents respectifs de compositeur et de pianiste. En effet, tout chef d’orchestre est d’abord musicien, instrumentiste et/ou chanteur, formé dans un conservatoire à rayonnement régional ou départemental. Il se spécialise ensuite en direction orchestrale au sein d’établissements prestigieux, au premier rang desquels, le Conservatoire national supérieur de musique et danse (CNSMD) de Paris.
On pourrait presque parler du rythme comme d’une science avec ses codes, ses mouvements et bien sûr son vocabulaire rattaché aussi bien à la musique d’une manière générale qu’à la direction d’orchestre. Dans les trois types de tempo : lent, modéré et vif, on trouvera diverses variations distinctes et on notera également que ce vocabulaire a conservé ses origines italiennes : moderato, allegro, andante, agitato, risoluto, scherzando, con moto, pianissimo, fortissimo…
L’AFO est l’organisation professionnelle des orchestres en France créée en 2000 à l’initiative des orchestres permanents avec le soutien du ministère de la Culture.
Chef d´orchestre
Compositeur et Chef d´orchestre, Membre de l'Institut
INSTITUT DE FRANCE
Chef de chœur, Chef d'orchestre
Chef d´orchestre, Pianiste soliste
Chef d´orchestre
Chef d´orchestre
Musicien, Flûtiste, Chef d'orchestre, Professeur
CONSERVATOIRE NATIONAL SUPÉRIEUR DE MUSIQUE ET DE DANSE DE PARIS (CNSMDP)
Musicienne, Trompettiste
Chef d'orchestre
Chef d'orchestre
GARDE RÉPUBLICAINE