Le métier de scénariste est un métier de l’ombre. En effet, contrairement aux réalisateurs et aux producteurs, on n’entend que très peu parler de scénariste, à l’exception de ceux qui portent la double casquette scénariste/réalisateur comme par exemple Quentin Tarantino et Steven Spielberg. Et pourtant, il est le centre d’une production artistique réussie. Sans lui il n’y a pas d’intrigue, pas de personnages, en tout pas d’histoire. Le scénario sert de base pour l’ensemble de la production artistique : il permet de donner le rythme des actions, les placements de caméra, les durées des scènes… c’est vraiment une fiche de route sans quoi la production n’avance pas. Le scénariste peut être l’auteur de son propre scénario, donc un scénario original, mais il peut aussi être appelé à écrire le scénario d’une adaptation d’une œuvre déjà existante, par exemple pour l’adaptation d’un livre au cinéma. Par ailleurs, le métier de scénariste ne se réduit pas à écrire des scénarios pour la télévision ou le cinéma, il peut aussi travailler sur des bandes-dessinées, des pubs, des clips ou des jeux vidéo.
Pour devenir scénariste, il est important de posséder certaines qualités, notamment rédactionnelles, savoir faire preuve de rigueur et avoir un bon sens du relationnel pour travailler avec les autres corps de métiers impliqués dans une création artistique, être inventif, créatif et surtout organisé.
Au début du cinéma, plus particulièrement avec le cinéma muet, le scénariste et le scénario avaient une place minime dans le processus de création. Il existait deux écoles pour l’écriture d’un scénario, les réalisateurs qui souhaitaient avoir un scenario précis, et donc faisaient appel à des scénaristes, et à l’inverse des réalisateurs qui se chargeaient eux-mêmes d’écrire les scénarios.
C’est en 1944 que le métier de scénariste gagne son appellation en France. Celui-ci désigne tous les collaborateurs autour d’un scénario donc l’auteur, l’adaptateur et le dialoguiste.
Il existe plusieurs établissements pour se former au métier de scénariste. Tout d’abord La Fémis, l’école nationale supérieure des métiers de l’image et du son. Cette école publique appartient au ministère de la Culture et est financée par le Centre National du Cinéma et de l’Image Animée. L’association CEEA (Conservatoire européen d’écriture audiovisuelle), reconnue par le ministère de la Culture, a également pour objectif de former au métier de scénariste. Enfin, il existe aussi des écoles privées comme le Conservatoire libre du cinéma français et l’ESRA.
La Gilde française des scénaristes est le seul syndicat dédié aux intérêts professionnels et moraux des scénaristes français. Il a pour objectif de rassembler, protéger, défendre et promouvoir les scénaristes français pour leur permettre d’exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles. Par ailleurs, en 2017 a été fondée l’association Scénaristes de Cinéma Associés (SCA) qui a pour objectif de représenter les scénaristes de longs-métrages, qu’il s’agisse de fiction, de documentaire ou d’animation.
En France, le scénariste est reconnu comme auteur et peut ainsi percevoir des droits d’auteurs à travers la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
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