Incroyable mais vrai : le premier cœur artificiel entièrement autonome est aujourd'hui opérationnel. Et il résulte d'un étonnant partenariat entre médecine et industrie… de l'aéronautique et de l'armement, dû à une entente vieille de 15 ans entre Alain Carpentier et feu Jean-Luc Lagardère. Déjà inventeur d'une prothèse de valve cardiaque en 1968, le professeur de médecine avait sollicité l'industriel car, pour lui, « un coeur enfermé dans un thorax, c'est comme du matériel embarqué dans une fusée ». Grâce à l'apport financier et technique de Matra, devenue depuis EADS, cette petite merveille de technologie entièrement made in France devrait permettre aux patients ne pouvant pas être transplantés de mener une vie normale pendant 5 ans. Alain Carpentier va maintenant laisser le soin à la start-up Carmat (contraction de Carpentier et Matra) de passer à la phase de production. Une fois le prototype amélioré, la nouvelle structure devra d'abord recevoir l'aval de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) pour pouvoir lancer des tests pré-cliniques. Outre le soutien d'EADS et du fonds Truffle Capital, Carmat pourra compter sur Oseo, la banque d'aide aux PME qui avance plus de 30 millions d'euros, soit l'aide à l'innovation la plus importante de son histoire. De quoi donner du cœur à l'ouvrage…
Réactions