Le 2 avril 2013, s’élançait depuis la gare de Marne-La-Vallée en direction de Marseille, le premier train Ouigo. Avec cette mise en place, l’objectif de la SNCF est simple : concurrencer les compagnies aériennes low cost. Malgré un scepticisme très présent à ces débuts, les Ouigo étant qualifiés de train de troisième classe, ils ont su conquérir le public.
Reconnaissables à leurs couleurs bleues et roses, ces trains ont transporté 110 millions de voyageurs durant ces dix années. En effet, avec cinquante destinations, dont une dizaine en Espagne, et un prix médian de 25 €, le train low cost a su séduire ses utilisateurs. « Avec ses tarifs à partir de 9 €, Ouigo a permis d’amener plus de clients vers le ferroviaire car 50 % n’auraient pas pris le train sans cette offre et 20 % n’auraient pas voyagé du tout », explique Alain Krakovitch, directeur général de TGV-Intercités. En prenant la direction de TGV-Intercités en 2020, il s’occupe également du développement du réseau Ouigo aux côtés de Jérôme Laffon, directeur de Ouigo.
Titulaire d’un master de management et ingénierie logistique de l’école supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC), Alain Krakovitch débute sa carrière en tant qu’adjoint du directeur fret de French Railways Limited à Londres en 1993. Arrivé en 1995 à la SNCF, il va gravir les échelons passant de chef de gare de Paris Tolbiac en 1995 à directeur de cabinet du président de la SNCF pour devenir directeur général de TGV-Intercités depuis 2020.
Cet anniversaire est également l’occasion de se projeter vers le futur : l’objectif est de doubler le trafic d’ici 2030 et d’ajouter des nouvelles destinations, notamment en Europe avec l’Italie en 2026 et d’autres axes en Espagne. Cela passe également par l’augmentation des rames, passant de trente-huit rames actuelles à cinquante en 2030. Alain Krakovitch promet d'ailleurs « plus de confort » : avec notamment des sièges améliorés, des prises partout ou encore un « espace de convivialité ».
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