Aurélien Rousseau ministre de la Santé et de la Prévention

Aurélien Rousseau rejoint le gouvernement d’Elisabeth Borne au sein du ministère de la Santé, ce jeudi 20 juillet lors du remaniement orchestré par le président de la République Emmanuel Macron et succède ainsi à François Braun. Proche d’Elisabeth Borne, sa nomination n’est pas une surprise. Elle s’explique par son expérience acquise lors de son poste de directeur de l’Agence régionale de santé Ile-de-France à l’été 2018, aux côtés notamment d’Olivier Véran. Il a du faire face à la grève des urgences en 2019 puis l’épidémie du Covid-19. Il doit alors gérer le manque de masques et de lits d'hôpitaux puis les campagnes de vaccination. De cette expérience, il tire un essai, La Blessure et le Rebond, où il raconte « comment les choses de l'Etat se jouent, les décisions se prennent ».

Titulaire d’une maîtrise en histoire médiévale et d’un certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré d’histoire-géographie, il entame sa carrière en tant que professeur d’histoire-géographie au lycée Jean-Renoir à Bondy en 1999. Il entre par la suite à l’école nationale d’administration (ENA), où il intègre la même promotion qu'un autre ministre d'Elisabeth Borne, Clément Beaune et en sort diplômé en 2009. Il exerce ensuite comme auditeur puis maître des requêtes au Conseil d’Etat avant de retourner à la Mairie de Paris en tant que directeur adjoint au cabinet de Bertrand Delanoë. Son ascension à Matignon continue en 2015 lorsqu’il devient directeur adjoint et conseiller social au cabinet de Manuel Valls puis de Bernard Cazeneuve. Après son poste à l’Agence régionale de la santé Ile-de-France qui l’a particulièrement éprouvé, il s’autorise une pause dans sa carrière. Il rejoint ensuite Matignon aux côtés d’Elisabeth Borne en tant que directeur de son cabinet. Remplacé en début de semaine par Jean-Denis Combrexelle, il devait rejoindre la Caisse des dépôts et consignations avant d’être rappelé par l’exécutif.

Lors de la passation de pouvoir, Aurélien Rousseau salue le travail de son prédécesseur François Braun : « Je succède ce matin à un homme d’engagement, de détermination, d’écoute. Tu as été un ministre qui a fait bouger les lignes » et se dit « déterminé » à « se confronter à des questions lourdes, éthiques », comme celle de la fin de vie. Parmi les nombreux chantiers en cours au ministère de la santé, Aurélien Rousseau va devoir gérer la crise de l’hôpital public et la lutte contre les déserts-médicaux en priorité.