Arrière petit-fils, petit-fils, fils et père d’avocats : quand Christian Charrière-Bournazel est élu président du Conseil national des barreaux (CNB), on se dit malgré tout que sur les 54 000 avocats français qu’il représente, certains ne sont pas membres de sa famille.
Né en 1946 à Limoges, il conjugue héritage familial et passion personnelle en menant de front ses études de droit et de lettres. Après des premiers pas de comédien dans Le Misanthrope et Tartuffe, il délaisse les planches pour le barreau et entre dans le cabinet de Roland Dumas en 1973. Sa carrière est lancée : membre du Conseil de l’ordre, du Conseil de la concurrence, vice-président de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), défenseur des victimes de Klaus Barbie et de Maurice Papon, Christian Charrière-Bournazel a multiplié les combats. Il les a résumés en deux phrases, alors qu’on lui remettait une réplique du sceptre d'Ottokar : « la devise de la Syldavie est Qui s'y frotte s'y pique. Pour moi, cela veut dire : on ne touche pas aux droits fondamentaux ! » Il faut dire qu’il est aussi le président des tintinophiles du Palais.
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