Le serval est un félin africain qui chasse généralement des proies de petite taille. C’est aussi, depuis vendredi dernier, le nom de l’opération militaire française au Mali.
Le Chef d’état-major de l’armée de l’air Denis Mercier n’a pas dû croiser souvent ce carnivore de la savane puisque c’est clairement un homme de l’air. Mais l’opération Serval a commencé avec ses troupes. Les frappes aériennes des Rafale, dont certains sont partis de la base de Saint-Dizier (soit 9h35 de parcours avec ravitaillement en vol), ont atteint plusieurs objectifs ciblés comme des camps d’entraînement, des dépôts logistiques et des infrastructures qui servaient aux groupes armés islamistes. Les opérations ont dû être montées en urgence, suite à l’offensive de ces groupes la semaine dernière sur Konna qui menaçait directement Bamako. C’est depuis le futur Pentagone français, dans le sud de Paris, que Denis Mercier a organisé les opérations aériennes décidées par le Conseil de défense (qui réunit notamment François Hollande, Jean-Yves Le Drian, le chef d’état-major des armées Edouard Guillaud ou encore Erard Corbin de Mangoux, le patron de la DGSE). Mais l’opération Serval ne fait que commencer. Les forces spéciales ont déjà pris le relais au sol dans un conflit de type guérilla.
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