Quand un très sérieux historien de l’art est commissaire d’une exposition consacrée à un mouvement iconoclaste, cela donne « Europunk, la culture visuelle punk en Europe ».
Né en 1965, Eric de Chassey avait à peine plus d’une dizaine d’années lorsque la vague punk déferla sur l’Europe. Pour autant, il ne se fit pas un apôtre du No Future et mena une scolarité brillante : lycée Louis-le-Grand, Ecole normale supérieure et doctorat d’histoire de l’art à la Sorbonne. Aujourd’hui directeur de l'Académie de France à Rome-Villa Médicis, il garde en lui cette volonté de « remuer » l’histoire de l’art. Et qui mieux que les punks pour la remuer ? D’autant qu’Eric de Chassey les considère comme « le dernier mouvement d’avant-garde du XXesiècle ». Un mouvement qui s’empare de tous les domaines : musique, cinéma, mode, graphisme... C’est à la Villa Médicis qu’il monta pour la première fois cette exposition qu’il fit ensuite voyager en Suisse et en Belgique. Punk’s Not Dead était un slogan, Eric de Chassey en fait une réalité à la Cité de la musique jusqu’au 18 janvier.
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