Sept pays européens ont collaboré pour mener une étude concernant les effets du réchauffement climatique sur les migrations d’oiseaux et de papillons.
Frédéric Jiguet est chercheur au Museum national d’histoire naturelle (MNHN). A moins de quarante ans, il multiplie les casquettes et travaille notamment avec le Centre de recherches sur la biologie des populations d'oiseaux (CRBPO), le programme de suivi temporel des oiseaux communs (STOC) et la Commission de l'avifaune française. C’est donc lui qui a coordonné cette étude, publiée dimanche, pour la partie sur les oiseaux. Le réchauffement d’un degré enregistré en Europe sur ces vingt dernières années a provoqué un décalage des températures de 249 kilomètres vers le nord. Les oiseaux suivent également cette direction, mais ne parviennent pas à tenir le rythme et accumulent un retard qui s’accroît chaque année. Pourtant, ces espèces n’ont d’autre choix que de continuer leur course vers le nord ou s’adapter à un nouveau climat si elles ne veulent pas subir de lourdes pertes. Les oiseaux se cachent… pour ne pas mourir.
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