Même si c’était un peu téléphoné, l’élection du PDG de Virgin Mobile France à la tête de l’Unedic sonne à la fois comme le renouvellement des générations aux commandes du régime d’assurance-chômage (il a 46 ans) et comme la victoire de Laurence Parisot sur l’UIMM, la puissante fédération patronale de la métallurgie qui en détenait jusque là la présidence. Diplômé de l’Essec, Geoffroy Roux de Bézieux a pour actif d’avoir créé plusieurs milliers d’emplois en fondant en 1996 The Phone House, puis dix ans plus tard la filiale française du premier opérateur virtuel, Virgin Mobile. Mais ce patron charismatique, habitué des plateaux télé et au franc-parler rafraîchissant (il a publié l’année dernière un essai intitulé… Salauds de patrons !) l’avoue lui-même : c’est un novice en matière de dialogue social. Attendu au tournant, le chef d’entreprise ne cumulera donc pas sa fonction avec celle de chef de file de la renégociation de la convention d'assurance chômage 2009-2012, qui doit s’ouvrir prochainement.
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