« Aujourd’hui, beaucoup de maires aimeraient bien être à ma place » a lancé Guy Delcourt à l’inauguration du chantier du Louvre-Lens. Le plus grand musée du monde ouvre une antenne dans la cité minière à l’emplacement même d’une ancienne fosse : tout un symbole, et c’est ce qui a fait la force de ce projet lancé en 2003 sous le gouvernement Raffarin. La mairie espère même profiter d’un « effet Guggenheim », et connaître le même dynamisme qu’a connu Bilbao après la construction du musée dessiné par Frank Gehry. Outre les 280 emplois du musée qui devrait ouvrir en 2012, Guy Delcourt table sur des retombées économiques à plus long terme, et assure avoir déjà recueilli des candidatures d’investisseurs immobiliers et de complexes commerciaux. Il a aussi su faire adhérer la population grâce à un comité de soutien qui a recueilli 8 000 signatures. « Depuis la fin de l’exploitation minière, il ne se passait rien à Lens, hormis les matches à Bollaert » rappelait de façon un peu ironique le député-maire. Le mythique stade de football n’est d’ailleurs pas en reste pour les années à venir puisque Guy Delcourt vient également de récolter la promesse de 12 millions d’euros pour le rénover en vue de la candidature de la France à l’organisation de l’Euro 2016. Reprenant l’exemple d’Euralille – devenu le troisième quartier d’affaires de France, la région Nord-Pas de Calais, qui est le principal bailleur de fonds du Louvre-Lens, a annoncé la création d’Euralens. Cette association regroupera les principaux acteurs territoriaux du bassin minier et se proposera d’accompagner la création du Louvre-Lens par des projets d’urbanisme et de transports : création d’un tramway, rénovation des cités minières, raccordement au réseau ferré lillois…
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