Selon l’usage, c’est à un diplomate confirmé que Michèle Alliot-Marie a confié la direction de son cabinet au Quai d’Orsay. Qu'elle ait choisi celui qui était jusque-là ambassadeur à Pékin est un signal fort en direction de la Chine et de tout le continent asiatique, au moment où la France prend la présidence du G20. Grand spécialiste de l’Asie, Hervé Ladsous a appris le Chinois et l’Indonésien aux « Langues' ô », où il a côtoyé Jean-David Lévitte, actuel conseiller diplomatique et sherpa de l’Elysée. En poste à Pékin de 2007 à 2010, il a contribué, dans une période difficile, au réchauffement diplomatique entre les deux pays après les tensions dues notamment aux évènements du Tibet, en multipliant les contacts avec les officiels mais aussi avec la presse chinoise. On peut y ajouter une expérience de représentant à l’Onu et à l’OSCE, utile pour les négociations multilatérales, et un passage au poste de porte-parole du Quai d’Orsay en 2004-05. Autant d’atouts que devra employer ce fils d’officier de marine pour manœuvrer le complexe vaisseau de la diplomatie française, actuellement « sur le pont » avec la crise ivoirienne. La consolidation des relations franco-chinoises semble être un objectif pour la majorité. A peine adoubé à la tête de l’UMP, Jean-François Copé a effectué son premier voyage officiel en Chine la semaine dernière afin de renforcer les échanges avec le Parti communiste chinois. Il était accompagné par Jean-Pierre Raffarin, fin connaisseur du pays où il a développé un programme de jeunes leaders avec sa Fondation pour l’innovation et la prospective.
Réactions