Habitué de la scène où se promène la grâce des corps, le danseur étoile de l’Opéra de Paris, Hugo Marchand, est confiné à Biarritz. Etirements, pompes, barre, jogging, il tente chaque jour de s’imposer une routine stricte, indispensable dans cet art de la rigueur. D'autres stars de la discipline dévoilent leurs entraînements quotidiens sur les réseaux à travers, parfois, des positions aussi burlesques qu’efficaces, comme la danseuse principale de l'American Ballet Theatre, Isabella Boylston, s’exerçant sur le plan de travail de sa cuisine ou la ballerine ukrainienne du Staatsballett, Iana Salenko, exécutant ses relevés de pointes avec son bébé dans les bras. Le jeune prodige de 26 ans n’a qu’une idée en tête : "Rester en forme pour danser, c’est ma responsabilité."
"On a tous la même angoisse, celle de dépérir physiquement", s’inquiète Hugo Marchand. Car pour un danseur de cette trempe, l’exercice se doit d’être quotidien, un jour sans entraînement se remarque. Et même si l’autodiscipline est une qualité indispensable à ce niveau, il faut parvenir à se motiver dans des conditions loin d’être optimales : s’élancer, sauter, tourner sont autant de mouvements qui exigent de l’espace et des sols adéquats. Il s’agit donc de faire au mieux en s’organisant de façon positive. C’est ainsi qu’Hugo Marchand s’entraîne en visioconférence avec sept collègues sous la direction de l’ancienne danseuse étoile Florence Clerc. Tous les jours de ce confinement, à 11 heures, le groupe s’impose des exercices de haute voltige au milieu des tables à manger et des canapés dans une ambiance de salle de classe, où les rires se mêlent à l’énergie ambiante et au sérieux de la discipline. Avec comme imperturbable objectif, revenir en pleine forme après le confinement pour redonner au public cet enchantement de la danse.
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