C’est sans grande surprise que l’ancien copilote de rallye et directeur d’écurie a pris la semaine dernière le volant mondial du sport automobile. Le manager français au palmarès sportif hors normes entame, à 63 ans, un nouveau challenge en devenant président de la FIA, la Fédération internationale automobile. Elu à 135 voix contre 49 pour son concurrent Ari Vatanen, Jean Todt a bénéficié du soutien du président sortant Max Mosley et du grand argentier de la Formule 1 Bernie Ecclestone pour l’emporter. Mais en fin stratège, il sait qu’il devra se démarquer de la précédente mandature s’il veut mener à bien ses réformes et redorer le blason d’une fédération qui en a bien besoin. Grand habitué de la tournée mondiale des circuits de F1, le nouveau président de la FIA aimerait « faire avancer les choses » et créer une nouvelle dynamique place de la Concorde. Après avoir fait rugir de plaisir la marque au lion et emballer le cheval cabré de Ferrari, le nouveau défi de Jean Todt semble être tout aussi grand à relever. Evidemment, Jean Todt est attendu au tournant sur les questions de sécurité, d’écologie… mais aussi sur l’éventuel retour du Grand Prix de France au calendrier de la F1 auquel il avoue avoir déjà pensé. L’ultime épreuve de la saison 2009 des monoplaces se jouera d’ailleurs sans enjeu ce week-end… et sans Sébastien Loeb. Le tout récent sextuple champion du monde de rallye avait en effet renoncé à courir sur le circuit d’Abou Dhabi, préférant se concentrer sur la fin du championnat WRC qu’il a remporté in extremis.
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