Do you Qooq ? En proposant une tablette tactile culinaire qui résiste à l’eau, au beurre ou au miel, cet entrepreneur adepte des grands restaurants voulait faciliter le quotidien en cuisine. En relocalisant la production de ses tablettes dans l’Hexagone, Jean-Yves Hepp vient aussi de marquer les esprits.
Ce petit-fils du directeur de cabinet de Pierre Messmer, qui dit croire en un « sursaut industriel » de la France, est aussi pragmatique. Car en prenant en compte les coûts liés au transport et au service après-vente, il s’est rendu compte que cela ne lui coûtait pas plus cher de fabriquer en France qu’en Chine. Sur le marché depuis 2009 – soit six mois avant l’iPad d’Apple, la seule tablette tactile made in France sortira désormais des usines d’Eolane, situées à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire). Ancien consultant et publicitaire, Jean-Yves Hepp a plaqué à 40 ans une carrière toute tracée pour se lancer dans l’aventure Qooq. En misant sur un prix attractif (349 euros) et une nouvelle version offrant les mêmes fonctionnalités que les autres tablettes du marché (musique, vidéo, internet), le PDG espère vendre 50 000 unités en 2012.
Eclairage
S’il y a bien un marché en plein essor aujourd’hui, c’est celui des tablettes tactiles. En un an, les ventes mondiales ont enregistré une hausse de plus de 300 % ! Leader incontesté, Apple et son iPad récupèrent presque 70 % du milliard d’euros généré par la vente de ces bijoux technologiques en France. Du côté des liseuses électroniques, la concurrence est rude avec la récente apparition du Kindle 4 d’Amazon, du Kobo by Fnac ou du Cybook Odyssey de Virgin, mis au point en collaboration avec la société française Bookeen. Un bémol cependant : les ventes de livres sous format électronique ne représentent pour le moment que 2,6 % du marché du livre en France, contre 10 % aux États-Unis.
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