Si Jean-Sébastien Bach est resté dans la postérité, c’est moins le cas de Jean-Chrétien, le cadet de ses fils. Né en Allemagne, ce compositeur et organiste a pourtant parcouru l’Europe : il a fait ses gammes en Italie, est devenu maître de musique de la reine d’Angleterre, et a reçu en France une commande de l’Académie royale de musique : Amadis de Gaule.
Jérémie Rhorer, lui, remporte quatre premiers prix au Conservatoire national supérieur de musique de Paris avant de fonder en 1994 un orchestre de chambre, Les Musiciens des Prés. En 2006, il se fait connaître du grand public en dirigeant son premier opéra à Beaune : Idoménée. En 2008, il est consacré révélation musicale de l’année. Accompagné de Marcel Bozonnet qui signe la mise en scène, il n’est, à 38 ans, que le deuxième chef d’orchestre à diriger en France Amadis de Gaule, l’opéra n’ayant jamais été rejoué depuis sa création en 1779. Après deux représentations à Versailles, c’est donc à l’Opéra Comique et jusqu’au 15 janvier que Jérémie Rhorer ressuscite cette tragédie lyrique de Jean-Chrétien Bach.
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