Le 1er mai n’était pas férié pour tout le monde et certainement pas pour José Frèches. Il dirige en effet le pavillon français de l’exposition universelle de Shanghai dont l’inauguration coïncidait avec la fête du travail. Espérant attirer 10 millions de visiteurs lors des six prochains mois, José Frèches a bien fait les choses : un parrain prestigieux et très populaire en Chine – Alain Delon –, la restauration confiée à Jacques et Laurent Pourcel et l’exposition de plusieurs chefs d’œuvre prêtés par le musée d’Orsay. Un beau défi pour cet amoureux inconditionnel de la Chine qui a découvert l’Empire du milieu après la lecture de Tintin et le lotus bleu. Personnage polyvalent à la fois conservateur de musée, patron de presse et d’industrie et sinologue, José Frèches a toujours gardé le virus de l’écriture. Sa bibliographie couvre d’ailleurs des domaines bien précis, suivant sa carrière : livres et documents sur les musées, l’ENA, la télévision, le pouvoir, la politique et depuis 2002 des romans à succès dont les intrigues se déroulent naturellement en Chine. Durant les 6 prochains mois, le Pavillon français, œuvre de l’architecte Jacques Ferrier, va être la vitrine de la France à Shanghai. Avant la métropole chinoise, Paris a été le théâtre de sept expositions universelles depuis 1851, la dernière en date étant celle de 1947. La plus marquante est sans conteste l’exposition universelle de 1900, qui attira 50 millions de visiteurs et vit l’ouverture de la première ligne de métro ainsi que l’édification des Petit et Grand Palais.
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