C’est un euphémisme de dire que le rapport Gallois sur la compétitivité était attendu tant il a été commenté – avant même qu’il ne soit remis à Jean-Marc Ayrault - et qu’il en est devenu un terrain d’affrontement politique.
Louis Gallois a le profil type du grand commis de l’Etat connaissant tous les rouages de la machine économique. Enarque de la promotion Charles de Gaulle (en compagnie de Jean-Paul Cluzel, Jean-Cyril Spinetta et Alain Juppé), il a d’abord suivi une carrière de haut fonctionnaire au cabinet de Jean-Pierre Chevènement puis en tant que directeur général de l’industrie. Dans les années 1990 et 2000, il endosse le costume de président de grandes entreprises publiques françaises et européennes (Snecma, Aérospatiale, SNCF et EADS) avant de finalement succéder à René Ricol comme commissaire général à l’investissement en juin dernier.
Homme discret, patron engagé à gauche et respecté à droite, Louis Gallois est loin d’en avoir terminé avec la compétitivité puisqu’il est désormais chargé de la mise en œuvre des investissements d’avenir pour lesquels une enveloppe de 35 milliards d’euros vient d’être décidée.
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