A 42 ans, la danseuse étoile ne déroge pas à la règle et fait ses adieux à l’Opéra de Paris. Pour autant, Marie-Agnès Gillot fourmille de nouveaux projets dans le théâtre, le cinéma, le dessin, la poésie… Portrait d’une artiste qui n’a pas peur d’explorer tous les arts.
Marie-Agnès Gillot commence la danse à l'âge de 5 ans. A 9 ans, elle réussit le concours d'entrée de l'École de danse de l'Opéra national de Paris et quitte Caen pour Paris. Peu après, on lui diagnostique une double scoliose. Sa maladie la force à beaucoup nager et à porter un corset, toute la journée, qu'elle n'enlève que quelques heures par jour, pour danser. Elle intègre le corps de ballet de l’Opéra de Paris en 1990, est promue quadrille, coryphée, sujet puis première danseuse. En 2004 c’est la consécration. Elle est nommée danseuse étoile après une performance en danse contemporaine dans Signes de Caroline Carlson. Cette artiste plurielle, qui ne cesse de vouloir démocratiser la danse, oscille depuis toujours entre danse classique et contemporaine, ballet ultra pointu et grand public, entre chorégraphie, art, mode et poésie. Ancienne égérie d'Hermès, de Repetto et de Chanel, elle espère publier prochainement un recueil de poèmes et joue dans un film qui doit sortir au printemps. Si une page de l'histoire du ballet de l'Opéra de Paris se tourne aujourd'hui, cette artiste, toujours prête à se réinventer, pourrait encore nous surprendre.
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