Mardi, il regardait tout sourire son patron faire le Jobs face à la presse. Si on est encore loin des keynotes du regretté patron d’Apple, Maxime Lombardini ne peut qu’être satisfait du succès et du formidable écho qu’a rencontré la présentation de l’offre Free Mobile par Xavier Niel.
Moins médiatique que le fondateur du groupe, Maxime Lombardini est l’actuel directeur général d’Iliad, la maison mère de Free, depuis 2007. Il sera donc en première ligne pour tous les problèmes qui vont inévitablement se poser après le lancement réussi de la fusée Free mobile. Ancien de TF1, ce diplômé de droit et de Sciences-Po a d’ores et déjà annoncé l’ouverture d’une quinzaine de boutiques Free dans les grandes agglomérations pour répondre à la demande – mais seulement une centaine à terme. Une demande déjà forte : le site internet dédié aux souscriptions était saturé toute la journée de mardi… Il faut dire que Free a joué à fond son rôle revendiqué de trublion des télécoms en cassant une nouvelle fois les prix (moins de 20 euros pour un forfait tout illimité sans engagement) et en stigmatisant ouvertement la concurrence. Le quatrième opérateur de téléphonie mobile a fait une entrée fracassante sur le marché… sans même avoir déboursé un centime en publicité.
Eclairage
C’est en décembre 2009 que Free a décroché la quatrième licence mobile, pour 240 millions d’euros. Depuis, les dirigeants d’Iliad n’ont pas chômé puisqu’il a fallu construire le plus rapidement possible un réseau (qui couvre aujourd’hui 25 % du territoire), élaborer des offres concurrentielles et négocier avec les autres opérateurs (en l’occurrence Orange) pour que le service soit utilisable partout en France. Le seul investissement dédié à la construction du réseau représenterait quasiment un milliard d’euros. A la Bourse ce mardi, l’action Iliad connaissait son plus haut historique.
Réactions