Parfois plus célèbre que ses clients, la star du barreau a logiquement été élue par ses pairs meilleur avocat français du palmarès 2010 Best Lawyers-Les Echos dans la catégorie droit pénal des affaires. Pourtant, si aujourd’hui Olivier Metzner est en tête d’affiche de nombreuses affaires médiatiques (il défend notamment Jérôme Kerviel et Françoise Meyers-Bettencourt), rien ne prédestinait ce normand, fils d’agriculteurs, à un tel parcours. Avouant lui-même avoir été un cancre, il obtient son bac à 21 ans mais réussit à finir ses études de droit quatre ans plus tard à l’université de Caen. Hésitant entre la voile et le droit, il renonce finalement à la course autour du monde à bord du Pen Duick d’Eric Tabarly pour s’inscrire au barreau de Paris. Sans aucune relation dans la capitale, Olivier Metzner préfère se lancer seul plutôt que d’accepter des collaborations. Sa ténacité paye, et en 1977 l’affaire de « l’étrangleur des parkings » lui permet de se faire un nom. Le procès très médiatique du serial killer à qui il évitera la guillotine le place sur le devant de la scène. Depuis, il a accumulé les grosses affaires : Bertrand Cantat, EADS, Concorde, Clearstream… A 60 ans, gageons que ce collectionneur de havanes n’est pas prêt de prendre sa retraite. Olivier Metzner est le troisième avocat choisi par Jérôme Kerviel. En effet, de janvier à juillet 2008, il y eut tout d’abord Elisabeth Meyer ; puis, de juillet 2008 à mars 2009, une équipe dirigée par Eric Dupond-Moretti avec Bernard Benaiem, Francis Tissot et Caroline Wassemann. A chaque nouvelle équipe juridique, un spécialiste de la communication était aussi embauché. Avocat de l’ex-trader depuis mars 2009, Olivier Metzner décide seul de l’image de son client auprès de l’opinion publique. Jérôme Kerviel aura-t-il fait le bon choix ? Verdict le 5 octobre.
Réactions