Patrick Roger l'artiste chocolatier

Cette année, les cloches de Pâques ont sonné avec un goût amer pour les Français confinés depuis le 16 mars dernier pour faire face à la terrible épidémie du Covid-19. Des fêtes qui se sont déroulées sans la traditionnelle "chasse aux œufs" qui enchante les enfants comme les parents. Une situation à laquelle le scuplteur et chocolatier de génie Patrick Roger ne peut se résoudre entièrement en cette période fastueuse pour le secteur, seconde date la plus importante après Noël, qui représente environ 15 % de son chiffre d'affaires annuel. Pour l'occasion, il laisse donc ouvertes deux de ses boutiques, tout en développant la vente en ligne.

"On n'est pas les meilleurs du monde pour rien", s'amuse le Meilleur ouvrier de France (MOF) en expliquant que le fonctionnement "à flux tendu" de son atelier des Hauts-de-Seine, une ancienne usine désaffectée, lui permet d'assurer l'ouverture de ses boutiques de Sceaux et de Saint-Germain, ainsi que des ventes Internet "à la demande". Contraint malgré tout de mettre 55 de ses 64 salariés au chômage partiel, il tente de sauver les meubles en rappelant huit de ses meilleurs chocolatiers, tout en faisant appel à des coursiers pour livrer sans encombre ses délicates merveilles chocolatées. En une semaine, c'est ainsi quelques 3000 commandes qui ont pu être livrées à ses clients confinés. L'artiste du cacao espère ainsi donner un peu de plaisir aux papilles des petits et des plus grands.