Il est l'allié des lendemains de soirée compliqués, ou des maux de tête légers ; le Doliprane est le médicament le plus consommé en France et, d'ici 2023, il sera possible de s'en procurer 100 % français. C'est du moins ce qu'a annoncé Pierre Luzeau, l'actuel président de Seqens, entreprise spécialisée dans l'élaboration de solutions pharmaceutiques et ingrédients de spécialité.
En effet, alors que le président de la République, Emmanuel Macron, avait exprimé sa volonté de relocaliser la production de médicaments en France, le groupe pharmaceutique Seqens, basé à Ecully, en banlieue lyonnaise, vient d'annoncer la réouverture d'une de ses usines en Isère. Elle produira plusieurs molécules essentielles à la fabrication du paracétamol, indispensable à l'élaboration du Doliprane (Sanofi) et de l'Efferalgan (UPSA).
La crise sanitaire que nous traversons actuellement a au moins eu ceci de positif, elle a révélé la dépendance de la France dans le domaine pharmaceutique. Aujourd'hui 80 % des principes actifs nécessaires à la fabrication de médicaments sont produits hors de l'Union européenne, beaucoup trop pour pouvoir prétendre à une indépendance dans le domaine. C'est pourquoi Seqens investit depuis des années dans la recherche pour pouvoir développer son propre réseau de conception et de distribution des principes actifs et médicaments génériques. Le groupe dispose de plus de 3200 collaborateurs, 300 scientifiques, ingénieurs et autres experts sur 24 sites de production dans le monde entier. Avec l'ouverture d'un nouveau site à Roussillon, en Isère, Pierre Luzeau compte remettre à l'honneur l'excellence française, avec un complexe qui sera cinq à dix fois moins polluant que les usines existantes de paracétamol.
Réactions