Sophie Szopa devrait refroidir les climato-sceptiques...
2021-10-06 17:02:09
Le mercredi 22 septembre, Sophie Szopa se tenait devant les députés de l’Assemblée nationale afin de délivrer les conclusions alarmantes du dernier rapport du GIEC (Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat) rendu en août dernier.
La co-autrice du rapport, chimiste et directrice de recherche au CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies), étudie la modélisation de la chimie dans l'atmosphère et travaille au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. Alarmer sur les évolutions climatiques, faire l’état des lieux des connaissances sur la physique du changement climatique : telles sont les missions de cette experte, à quelques semaines à peine de la tenue de la COP26, qui réunira les états signataires à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre 2021.
Un gaz peut en cacher un autre… C’est le méthane qui est en ligne de mire de ce rapport. Alors que l’on s’inquiète mécaniquement et exclusivement du CO2, les émissions de méthane dans l’atmosphère ont augmenté de 6 % ces dix dernières années.
« Je pense qu'aujourd'hui plus aucun membre de l'Assemblée nationale ne remet en cause le réchauffement climatique ni le rôle des activités humaines dans ce changement. Pour ce qui est de l'action, cela reste plus mitigé », confiait la chercheuse fin septembre, tentant une fois de plus de mobiliser les pouvoirs publics.
La scientifique avait été sélectionnée en 2018 parmi plus de 700 candidatures de chercheurs renommés. Seuls 234 d’entre eux ont ensuite été retenus pour rédiger ce rapport du GIEC. Une sélection drastique donc, qui fera sans doute réfléchir les derniers climato-sceptiques, et entérinera enfin l’idée que le réchauffement climatique est bel et bien le fait de comportements humains, thèse que Sophie Szopa et la quasi-totalité des scientifiques clament haut et fort depuis des années. « Entre la fin du XIXe siècle et les années 2010, la température a augmenté de 1,1°C. La conclusion du rapport du GIEC, c’est que l’intégralité de ce réchauffement est liée aux activités humaines », affirmait encore Sophie Szopa il y a peu.
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