Avalisé au sommet de Strasbourg et Kehl, le retour de la France dans le commandement intégré de l’Otan se précise. Alors qu’Hervé Morin prenait le 11 juin la place – vide depuis 1966 – du ministre français au Comité des plans de défense, l’Elysée annonçait la nomination du général d’armée aérienne Stéphane Abrial, chef d’état-major de l’Armée de l’air, à la tête du commandement Transformation de l’alliance (ACT), basé à Norfolk en Virginie. Il sera donc chargé d’établir la stratégie et de réfléchir à l’évolution de l’Otan dans tous les domaines (doctrine, structures, forces). Ce parfait anglophone et germanophone (il est marié à une Allemande) a déjà l’expérience des Etats-Unis (où il a suivi les cours de l’US Air Force Academy) et de l’Otan, où il a travaillé à Bruxelles à la fin des années 1990. Très apprécié au sein de l’Armée de l’air, il a bénéficié du soutien du général Georgelin, Chef d’état-major des armées. Seul sacrifice : le général Abrial devra renoncer symboliquement à une étoile, puisque l’Otan n’en attribue que quatre. Mais puisque là où il va, la bannière est étoilée… Stéphane Abrial ne s’envolera pour la Virginie qu’en septembre et pourra donc célébrer les 75 ans de l’Armée de l’air et les 100 ans du Salon de l’aéronautique au Bourget. Une édition qui s’est ouverte dans un contexte particulièrement difficile, sur fond de récession économique et avec le drame du Rio-Paris dans les têtes. Comme l’ont prudemment rappelé Louis Gallois et Thomas Enders d’EADS, il s’agira davantage de garantir le maintien des commandes passées par les compagnies que d’en obtenir de nouvelles. Le commissaire général du Salon Louis Le Portz a annoncé néanmoins un nombre record d’exposants.
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