Au lendemain de la fermeture à Cannes du 45e marché international du disque et de l'édition musicale (MIDEM), un constat s'impose : si les ventes de disques piquent inexorablement du nez, le marché de l’écoute de musique en ligne a progressé de plus de 60% en 2010, en partie grâce au partenariat de Deezer avec Orange, qui a généré à lui seul 500.000 abonnés. Baptisé Music Premium Deezer, il permet, pour 10 € supplémentaires, d’écouter plus de 7 millions de titres depuis un ordinateur ou un mobile et sans publicité.
Un succès pour Axel Dauchez, directeur général de Deezer, polytechnicien et homme de médias, appelé il y a tout juste un an à la rescousse du fondateur Jonathan Benassaya. Autre réussite, celle de Dailymotion, qui vient de s'associer à son tour au groupe Orange. Ainsi, en investissant dans 49 % du capital du site Internet français de partage de vidéos, l'enseigne de téléphonie s'assure une place prépondérante sur le marché. De quoi faire broyer du noir au président d'Universal Music France, Pascal Nègre, qui monte au créneau contre les sites de vidéo et d'écoute de musique gratuite, et qui propose par exemple de limiter Deezer à 4 écoutes gratuites par jour.Conséquence ou non de ces alliances, se chuchotaient dans les coulisses du MIDEM les rumeurs d'un accord entre SFR et Spotify, le principal concurrent de Deezer. Notons que Spotify et SFR ont des liens de parenté puisque le groupe Vivendi - copropriétaire de SFR - est présent dans le capital de la plateforme de musique par le biais de sa filiale Universal Music Group.
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