Bruno LE MAIRE

En pleine chute du prix du pétrole, il pourrait bien être le nouveau carburant du moteur franco-allemand sans qui l’Europe marche au ralenti. L’ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin remplace en effet Jean-Pierre Jouyet au secrétariat d’Etat aux Affaires européennes. Elu en 2007 dans l’Eure, le député Le Maire n’aura donc fait qu’un court passage à l’Assemblée, lui qui avait pourtant préféré affronter le suffrage universel plutôt que d’accepter un poste prestigieux d’ambassadeur à Rome. Pur produit de la fonction publique, ce normalien, agrégé de lettres et énarque se croyait « fait pour être prof ». C’est finalement dans l’ombre des cabinets du quai d’Orsay et de Matignon qu’il fera ses classes. En plus de sa connaissance des dossiers européens, Bruno Le Maire apporte au gouvernement sa « germanitude », lui qui manie aussi bien la langue de Goethe que celle de Molière. Un atout indéniable pour réchauffer des relations franco-allemandes mises à mal ces derniers mois… Au 1er janvier, la tour Eiffel ne s’illuminera plus en bleu. La présidence française de l’Union européenne s’achève en effet ce 31 décembre, la République tchèque prenant le relais pour les six premiers mois de 2009. Dans un contexte marqué par les crises (financière, climatique ou… géorgienne), l’activisme de Nicolas Sarkozy a été plutôt bien perçu à Bruxelles et dans le monde. Et les accords trouvés au dernier Conseil européen sur le paquet énergie-climat ou la ratification du traité de Lisbonne montrent que l’Europe, sous présidence française, a finalement bien avancé…