Trente ans après son apparition, le virus du sida continue de faire des ravages – au rythme de 2,7 millions de contaminations par an dans le monde. Le président de l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) a donc rappelé mardi toute l’importance de la prévention et du dépistage à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maladie. Si Jean-François Delfraissy admet que l’on vit plus longtemps au contact du fléau, il rappelle que le vaccin, malgré de récents essais prometteurs, n’est pas pour demain. En France, près de 130 000 personnes sont contaminées et il existe probablement 40 000 malades qui s’ignorent. Auprès de Carla Bruni, ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, il a donc prêché cette semaine pour un engagement plus conséquent des politiques. Sur un tout autre front, celui de la grippe A, le professeur – qui dirige également l’Institut des maladies infectieuses de l’Inserm – a été très clair : le bénéfice-risque de la vaccination penche largement en faveur du vaccin... Alors que les cas de grippe A se multiplient – entre 2 et 3 millions de Français auraient déjà été touchés, un petit vent de polémique a soufflé sur la récolte de fonds pour la recherche médicale. Accusé un temps de « parasiter » la générosité des Français, le Téléthon – qui commence demain, s’est vu finalement encouragé dans son succès par Pierre Bergé. Le président du Sidaction, qui voit le virus de la générosité se transmettre activement par un programme télévisé deux jours durant, devrait peut-être imaginer une manifestation similaire pour la lutte contre le sida…
Réactions