Nicolas Richard, le boss de la traduction

Quand il s’agit de traduire en français l’autobiographie d’une légende du rock*, on ne fait pas appel à n’importe qui. Et cela tombe bien, nous avons en France d’excellents traducteurs. L’un d’entre eux ne cesse d’impressionner par son travail : Nicolas Richard, le Bruce Springsteen de la traduction.

Il faut dire que Nicolas Richard n’en est pas à son coup d’essai : plus d’une soixantaine d’auteurs traduits dont Richard Powers, Nick Hornby, Art Spiegelman, Hunter S. Thompson, Richard Brautigan, Jim Dodge, Tom Drury, David Carkeet. Certains parmi les plus difficiles à traduire comme Thomas Pynchon ou encore Richard Russell Hoban dont le Enig Marcheur avait la réputation d’être véritablement intraduisible dans la langue de Molière… jusqu’à ce que Nicolas Richard se penche dessus, ce qui lui valut au passage le Prix Maurice-Edgar Coindreau décerné par la Société des gens de lettres en 2013. Et si vous n’êtes pas lecteurs, les noms de Woody Allen, David Lynch ou Al Pacino ne peuvent pas vous être étrangers. Sachez que lorsque vous lisez leurs œuvres en version française, ce sont les mots de Nicolas Richard qui sont sous vos yeux. Quant aux dialogues en français du film Inglourious Basterds de Tarentino, c’est également à lui qu’on les doit.
Et au cas où vous seriez assoiffé de lecture pour le trimestre à venir et que le Burn to run de Springsteen ne vous suffit pas, vous pouvez d’ores et déjà noter d’ajouter à votre chevet ses dernières traductions : Mademoiselle Belle et autres nouvelles de jeunesse de Truman Capote, Les Vies de papier de Rabih Alameddine et l'intégrale des poèmes de Richard Brautigan (traduits à 6 mains avec Thierry Beauchamp et Frédéric Lasaygues pour la première fois au monde, et en version bilingue)…

*Born to run de Bruce Springstreen, trad. Nicolas Richard, édition Albin Michel, septembre2016.