C’est une page de l’histoire de Renault qui se tourne. Patrick Le Quément, directeur emblématique du design industriel depuis 22 ans, quittera son poste à l’automne prochain. Lorsqu'il arrive chez Renault en 1987, après des débuts chez Simca puis Ford, le style est loin d'être la priorité des hauts responsables du « losange ». Le nouveau venu réussit pourtant à convaincre la direction de l’importance du design. Dès lors, son département voit ses effectifs doubler, et ce Provençal moustachu entre au conseil de direction et s’affranchit de la tutelle des ingénieurs. Avec la bénédiction de Raymond Lévy puis surtout de Louis Schweitzer, Patrick Le Quément va alors produire de nombreux succès qui lui vaudront les prix les plus prestigieux : il élabore la culture esthétique des « voitures à vivre » des années 90, comme la Twingo. Avec la Mégane Scenic, il invente un nouveau segment, celui du monospace compact. Suivront d’autres enfants-stars : la Clio, l’Espace, ou encore la Mégane 2 et son arrière-train controversé, rapidement qualifié par la presse spécialisée de… « lequémentesque ». Comme tous les constructeurs automobiles, Renault est touché par la crise mais ne se laisse pas abattre pour autant. Ces derniers mois ont vu le lancement de la nouvelle Mégane et tout récemment du Scenic 3. Le marketing n’est pas en reste puisque la marque renforce sa présence dans les nouveaux carrefours d’audience digitaux avec la création de deux nouveaux supports sur le web : Renaultshop et Renault TV. Accompagnant ce début de redressement, l’action est passée de 10 € en janvier à plus de 20 €.
Réactions