Le bottier confectionne des chaussures et des bottes sur mesure. Il doit donc satisfaire les désirs de son client en matière de confort, de couleur, de style, de hauteur de talon et d'accessoire. Pour cela, il commence par réaliser la forme (qui est en fait la reproduction en bois du pied du client) et le patron. Il choisit ensuite le cuir et découpe les différentes pièces nécessaires à la réalisation de son œuvre. Arrive l'étape du piquage et de l'assemblage de la semelle. Enfin, dernière mais indispensable étape pour l'excellence de la botte : le bichonnage, dernières finitions.
Chaussures, souliers, bottes et bottines existent depuis la nuit des temps. Les cordonniers et bottiers qui ont longtemps appartenu à la même corporation, avaient la charge de les réaliser et de les réparer. La cour de Versailles, comme dans de nombreux domaines, était par exemple le lieu idéal pour suivre les évolutions de la mode en la matière. Car si la chaussure a longtemps été une pièce purement pratique et destinée à préserver les pieds, elle est devenue au cours des siècles un élément de l'habillement à ne plus négliger. Les bottes se sont ornées de boucles, de talons, de perles et de rubans, symbolisant une certaine idée du luxe et du bon goût. Aujourd'hui encore, les couturiers ne négligent jamais cette pièce lors de leurs défilés.
Parmi les personnalités récentes qui ont fait montre d'excellence dans la botterie, citons Raymond Massaro qui a commencé à œuvrer en 1947. S'il a été président de la Chambre syndicale nationale des bottiers, il a également obtenu de nombreuses récompenses comme l'Escarpin d'honneur de cristal pour l'intégralité de son œuvre en 2005. Michel Perry fut, de son côté, styliste pour de nombreuses marques aussi bien en France qu'en Italie, que ce soit pour sa marque éponyme ou pour J.M. Weston. Benjamin Caron s'est également fait remarquer pour ses créations notamment pour le magasin Absinthe et pour la marque qu'il a fondée : Adieu.
L'affichage, le cousu (dedans-dehors, norvégien ou trépointe), l'ébauche, le parage, la lisse (carré, collante ou ronde)... les gestes et techniques des bottiers doivent être d'une précision imparable, pour le confort de celui qui va porter le soulier. Et, symbole de cette précision et de ce savoir-faire, chaque partie de la chaussure ou de la botte porte un nom, qu'elle soit visible ou uniquement destinée à sa solidité : la baraquette, le cambrion, la cambrure, le contrefort, l'empeigne, la tige, la trépointe... sans oublier les noms connus de tous comme la semelle ou le talon.
La Chambre syndicale nationale des bottiers de France (CSNBF) a été créée en 1947 dans le cadre de l'organisation de la Confédération nationale des industries et des métiers d’art, de mode et de création (CNIMAMC). Il s'agissait de défendre à la fois les intérêts que les coutumes et le savoir-faire si spécifiques de la profession.
Créatrice de mode
JN. MELLOR CLUB
Designer
DEUCE
Président de société
DEHAM MANAGEMENT
Cadre dirigeant
NELLYRODI