La lutherie est un artisanat dont les techniques ont, somme toute, assez peu évolué depuis le XVIIe siècle. Fabrication, réparation et restauration, sont les trois grands volets du travail du luthier. À leur contact quotidien, il s'occupe des instruments à cordes pincées ou frottées tels que les violons, altos, violoncelles, violes d'amour, guitares et même les guitares électriques.
Avant que le violon ne soit inventé, la lutherie était concentrée sur les instruments à cordes pincées tels que les luths et les violes. L'Allemagne était l'un des grands centres de la lutherie occidentale, mais certains comme Gaspard Tieffenbrucker vont s'installer à Lyon au milieu du XVIe siècle pour y établir parmi les plus anciennes lutheries françaises connues.
C'est durant la Renaissance que les instruments à cordes frottées naissent, même s'il faut attendre le XVIIe siècle pour qu'ils se développent réellement. Une ville italienne est au cœur de cette révolution musicale : Crémone. C'est le berceau de la lutherie, grâce notamment à Andrea Amati l'un des pères du violon puis à Antonio Stradivari grâce à qui l'instrument touche au mythe.
La France ne fut pas en reste et accueillit certains des meilleurs luthiers du monde, notamment à Mirecourt dans les Vosges, qui est historiquement l'un des grands centres de la lutherie (ce n'est pas pour rien qu'on y trouve le Musée de la lutherie et de l'archèterie française). Parmi les noms qui ont marqué l'histoire, citons par exemple Jean-Baptiste Vuillaume au XIXe siècle et Etienne Vatelot mort en 2013. Et la tradition n'est pas prête de se perdre grâce à des luthiers tels que Franck Cheval, Roger Lanne, Jean-Jacques Pagès, Patrick Robin et quelques autres.
Âme, anche, archet, bourdon, chevalet, éclisse ou contre-éclisse, gouge, guillette, harmonie, popote, touche, vernice bianca, volute... le vocabulaire de la lutherie est une invitation au voyage et peut faire référence directement si ce n'est à une certaine sensualité, tout au moins au corps humain : cheville, manche, ouïe, talon, tête... Le champ lexical de la lutherie est aussi vaste que les compétences de ceux qui exercent ce métier hors norme et englobe aussi bien les mots de la musique que ceux des outils nécessaires à la fabrication des instruments... Car n'oublions pas que le travail du luthier commence par le choix du bois (aussi bien pour des raisons esthétiques que pour des raisons liées à l'acoustique).
Comme toutes les corporations ou les corps de métiers, les luthiers veillent à protéger leur spécificité. Ils peuvent s'appuyer pour cela sur le Groupement des luthiers et archetiers d'art de France (GLAAF) et l’Association des luthiers et archetiers pour le développement de la facture instrumentale (ALADFI).
Luthier
Luthier, Fabricant de guitares
ATELIER GUITARES CHEVAL
Luthier
Luthier
Luthier
Archetier, Expert