« Meunier tu dors, ton moulin, ton moulin va trop vite,
Meunier tu dors, ton moulin, ton moulin va trop fort... »
La célèbre comptine montre bien que le repos n'est guère compatible avec le savoir-faire du meunier. La minoterie concerne plus particulièrement la meunerie du XIXe siècle, ce moment où la fabrication de la farine passe du stade artisanal au stade industriel.
Il est difficile de dater l'époque à partir de laquelle on a commencé à moudre le grain mais ce qui est certain, c'est que l'habitude pour chaque foyer de moudre et de fabriquer son propre pain ou ses propres galettes, est très ancienne. A leur retour de croisade, les chevaliers importèrent la technique des moulins à eau qu'ils avaient vus en Italie et des moulins à vent qu'ils avaient découverts en Orient. Les seigneurs sentirent de leur côté l'argent qu'ils pouvaient obtenir grâce à ces techniques et établirent des moulins banaux : ils octroyaient le droit de ban à un meunier auquel tous leurs sujets étaient obligés de faire appel, moyennant une taxe. C'en était fini de la possibilité de moudre soi-même son grain.
A la fin du XIXe siècle, avec la Révolution industrielle, commence l'époque des moutures à cylindre qui, associées à de nouvelles techniques de tamisage, permettent une production pléthorique.
Il existe plus de 500 moulins répartis sur le territoire français, si bien qu'il y a toujours eu des relations privilégiées entre les minotiers et les producteurs céréaliers. En 1935, à cause de problèmes liés à la surproduction, une loi fixe par moulin une quantité maximum de blé à moudre chaque année.
Le vocabulaire de la minoterie comprend tous les mots liés à la farine et à sa mouture, et notamment les divers instruments nécessaires à sa fabrication. Les moulins disposent de nombreux mots spécifiques de leur fonctionnement (anche, anille, babillard, lanterne, regard, vis...) et chaque étape de la mouture voit apparaître des outils spécifiques pour chaque tâche, comme le tamisage (bluteau, blutoir). Autre champ lexical à ne pas oublier, bien entendu : celui de la farine (blé, épeautre, froment, gruau, maïs, malte, millet, quinoa, seigle, orge...).
L'Association nationale de la meunerie française (ANMF) est l'une des plus anciennes organisations professionnelles françaises puisqu'elle a été créée en 1886. Comme toutes les organisations professionnelles, elle défend les intérêts de la minoterie auprès des instances publiques et privées. Elle travaille en lien avec la Confédération nationale de la boulangerie française, l'Espace pain information (l'EPI) et l'Observatoire du pain pour informer le public et les professionnels et améliorer les connaissances nutritionnelles liées à la farine et au pain.
L'Ecole nationale supérieure de la meunerie et des industries céréalières (Ensmic-Enilia) prépare aux diplômes de l'industrie céréalière. Elle est située en Charente-Maritime, à Surgères.
Directeur de sociétés
THYSSENKRUPP ASCENSEURS
Président de société
AMO, BANETTE, GROUPE MEUNIER CELBERT
Minotier, Homme politique