Régulièrement, le Who's Who donne la parole à une personnalité. Le principe est simple : 3 questions, 3 réponses.
Quelques mots ou plusieurs lignes, libre à chacun d'y répondre selon son inspiration.
Journaliste, Nicolas d'Estienne d'Orves a été critique musical et cinématographique au Figaro Magazine, chroniqueur à France Musique, à Classica ou encore aux Echos. Il a fait son entrée en littérature avec Le Sourire des enfants morts en 2001 et obtenu le prix Nimier l'année suivante pour son roman Othon ou l'aurore immobile. En 2015, il publiait son Dictionnaire amoureux de Paris pour lequel il obtenait le prix Jean-Jacques Berger.
C'est aujourd'hui un Dictionnaire Amoureux du mauvais goût qui paraît chez Plon. "Le mauvais goût échappe à toute définition, famille ou clan. Tout comme le bon goût, il est relatif, circonstanciel, ancré dans son temps. Il peut également être une frontière sociale, un racisme de classe. En ce cas, le mauvais goût c’est celui de l’autre, celui qu’on n’a pas et qu’on se défend d’avoir au risque de trahir les siens. Enfin il y a le mauvais goût patenté, revendiqué, qui n’est pas une attitude, une mode, mais une profession de foi artistique, un manifeste esthétique."
D’être encore là et d’avoir réussi à, bon an mal an, publier les livres que j’avais envie d’écrire. Quand on décide de faire de l’écriture son métier, on se met dans une sorte de danger permanent : celui de déplaire, de lasser ou de ne pas intéresser du tout. Voilà vingt-deux ans que je publie des livres de toutes sortes, avec des succès en dent de scie, mais je suis encore là. L’essentiel, à mes yeux, est de durer. Et je suis assez fier de ne pas avoir encore disparu…
Je n’ai ni modèle ni maître car je suis arrivé dans ce métier par accident. Il n’y avait pas de vocation chez moi, juste une série d’heureuses rencontres et un travail acharné. Mon parcours a été jalonné de bonnes fées, comme Jean-Marie Rouart qui m’a donné ma chance au Figaro Littéraire il y a 25 ans. Mais je me suis toujours défendu d’inscrire mes pas dans ceux de grands anciens car j’ai bien trop de respect pour les polluer de mes hommages. S’il fallait des modèles, un esprit général, il faudrait le trouver sur une ligne un peu sinueuse qui unirait Jacques Offenbach et Jean-Pierre Mocky…
Enfant, je voulais être prestidigitateur. Adolescent, auteur de bande dessinée. Jeune bachelier, cinéaste. Étudiant, metteur en scène d’opéra. Puis je suis arrivé par hasard dans la presse et j’ai trouvé le métier qui les contient un peu tous : romancier.
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